Bachelor : l’importance des labels internationaux

Le nombre de bachelors ne cesse de s’accroître en France et dans le monde. Certains diplômes bachelors bénéficient d’une très belle réputation internationale mais pour les différencier des autres et s’assurer qu’en effet, la formation choisie est de haut niveau, la solution la plus sûre reste de vérifier si les écoles et les programmes concernés disposent d’accréditations internationales. Décryptage.

L’European Quality Improvement System (EQUIS)

Le label EQUIS, soit, l’European Quality improvement System, est un label européen très prisé. Auparavant cantonné aux frontières européennes, ce label s’est taillé une solide réputation et connaît désormais un succès croissant aux États-Unis mais aussi en Chine. Délivré par l’European Foundation for Management Development (EFMD), EQUIS est spécialisé dans les écoles de commerce ou de management et délivre des accréditations d’une durée de trois à cinq ans aux établissements. Il évalue notamment la qualité académique des programmes, les relations de l’école avec le monde de l’entreprise, son ouverture à l’international, les enseignants ainsi que la recherche.

En France, 16 établissements, un IAE et une université bénéficient de ce label, à savoir, l’Edhec, BEM Bordeaux Management School, Grenoble École de Management, HEC, l’ESC Toulouse, Audencia Nantes, l’Essec, EM Lyon, l’ESCP Europe, Reims Management School, Rouen Management School, Euromed Management, l’Insead, Skéma, l’ICN Business School, l’IESEG School of Management, l’IAE Aix-en-Provence et l’université Paris-Dauphine.

L’EFMD Programme Accreditation System (EPAS)

L’EPAS, ou l’European Accreditation System est un autre label européen délivré par l’EFMD. Il concerne uniquement les programmes et non l’école qui les proposent. Ce label n’est pas une reconnaissance officielle du gouvernement. Il est donc moins « prestigieux » qu’EQUIS.

Les critères pris en compte par l’EFMD pour attribuer cette certification sont nombreux, mais les plus importants sont la qualité des enseignants, la structure du programme et sa qualité pédagogique, ainsi que la dimension internationale du programme, puisque ce label a pour vocation de mettre en valeur les programmes de formation internationaux, notamment ceux qui développent le recrutement d’étudiants étrangers.

Les premières écoles françaises à l’avoir obtenu sont l’EM Strasbourg et l’EM Normandie, l’Essca, l’ESC Dijon-Bourgogne, l’ESC Rennes, l’ESC Pau, les groupes Sup de Co La Rochelle et Sup de Co Montpellier ainsi que les IAE de Lyon et Toulouse.

L’Association to advance collegiate schools of business (AACSB)

L’Association to Advance ­Collegiate Schools of Business, AACSB, est une association privée américaine qui délivre des accréditations aux établissements sur des critères de distinction extrêmement sévères. Sont passés sous la loupe, le niveau académique des enseignants, la pertinence de la méthode pédagogique et le poids relatif des moyens mis en œuvre, entre autres.

C’est, en quelque sorte, l’homologue de la Conférence des grandes écoles aux États-Unis et il est donc considéré comme un vrai gage de qualité. Autrefois réservé aux écoles américaines, il est, aujourd’hui, accessible aux autres établissements du monde. Seules 17 écoles ont réussi à l’obtenir en France, à savoir : Audencia Nantes, BEM-Bordeaux Management School, l’Edhec, EM Lyon, l’Escem Tours-Poitiers, l’ESCP Europe, l’Essec, Grenoble École de management, l’ESC Clermont, le groupe Sup de Co Montpellier, HEC, l’Insead, Euromed Management, Rouen Business School, l’ESC Toulouse ou encore, tout récemment, Reims Management School et Télécom École de management, contre 700 écoles aux Etats-Unis, ce qui en fait un symbole d’excellence convoité.

LA CGE, garantie de qualité et le bachelor CCI

Pour finir, les reconnaissances françaises sont également à prendre en compte dans le choix d’un bachelor.

Ainsi, le premier critère de qualité en France est que l’école diplômante appartienne à la Conférence des grandes écoles (CGE), un organisme étatique qui assure un niveau d’enseignements de haute gamme correspondant au diplôme visé. Certes, la CGE ne peut se prononcer sur le contenu des diplômes, cependant les écoles qui en sont membres délivrent des diplômes visés par l’Etat.

Quant au bachelor, deux certifications ont été créées par l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI), à savoir le label Bachelor des CCI et le label Bachelor des CCI spécialisé. Le premier label est dédié à des formations en trois ans après le baccalauréat, et le second à des formations spécialisées en un ou deux ans accessibles après un bac+2.

Quatre critères sont pris en compte pour l’attribution de ce label valable pour une période d’entre un et trois ans : l’ouverture aux entreprises à tous les niveaux, mesurable par le recrutement des étudiants à terme de la formation, par l’évaluation des élèves ou par le choix des programmes. L’ouverture à l’international, examiné par l’enseignement de langues étrangères et les stages internationaux, puis, la pédagogie active, c’est-à-dire la combinaison de cours magistraux avec des travaux de groupe, des projets et des périodes en entreprise. Finalement, le dernier critère d’attribution se base sur la délivrance d’un passeport de compétences à terme de la formation. En tout, 77  programmes possèdent l’une de ces accréditations en France.

S’il est certain que ces accréditations constituent des gages de qualité tant pour les candidats que pour les entreprises, elles permettent également une amélioration de la visibilité du programme dans un environnement international concurrentiel, où la simple reconnaissance d’un État ne suffit plus, bien qu’elle soit toujours souhaitée.

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