Réseaux sociaux : vos futurs employeurs vous guettent !

Le recrutement digital est en route, les candidats et les professionnels utilisent de nouveaux canaux, notamment les réseaux sociaux, offrant une réactivité et une visibilité pour les deux parties. Qui dit visibilité, dit vigilance ! Voyons tout de suite pourquoi…

Le recrutement digital, source intarissable d’informations

Facebook, Twitter, Linkedin, ou encore Viadeo, les réseaux sociaux ont fait leur preuve et ne sont plus qu’une simple mode éphémère. Leur utilisation a toutefois bien évolué pour tendre vers un usage professionnel. Et c’est bien là que tout se complique : frontière entre vie privée et vie professionnelle, la confusion est vite arrivée.

Votre futur employeur a accès à une mine d’informations vous concernant, et pour lesquelles toute question serait normalement proscrite lors d’un entretien : religion, orientation sexuelle,… Les recruteurs sont également très sensibles quant à d’éventuelles publications critiques envers un ancien employeur par exemple. Certes, les utilisateurs vont prôner la liberté d’expression, toutefois la législation n’est pas claire. Un des critères à prendre notamment en compte est le caractère des statuts : sont-ils publiés et visibles par tous, ou uniquement par le cercle d’amis ?

Vigilance : le maître mot

Les recruteurs sont peu nombreux à avouer cette pratique pourtant bien réelle. Un sondage faisait écho de chiffres surprenants : sur 2000 managers, 34% déclarent ne pas avoir embauché un candidat suite à la découverte de son profil sur les réseaux sociaux (avec pour motif des publications choquantes ou commentaires offensants, faisant état de consommation de drogue ou d’alcool, ou encore une manière de s’exprimer approximative). Cette étude date de 2012… Avec l’explosion du nombre d’utilisateurs, imaginez ce que seraient ces chiffres aujourd’hui.

Aux Etats-Unis, un employeur peut demander à un candidat lors de l’entretien de se connecter sur son profil, afin de faire défiler sa page, cette méthode s’appelle le « Shoulder surfing », heureusement non tolérée en France. Une association a d’ailleurs créé une charte réseaux sociaux, internet, vie privée et recrutement : les entreprises s’engagent «ne pas utiliser ces réseaux sociaux à des fins d’enquête sur des candidats, ni collecter des informations d’ordre personnel, voire intime, même si elles sont rendues accessibles par les utilisateurs eux-mêmes, ce qui représenterait une intrusion dans leur sphère privée et une source potentielle de discrimination.»

Législation encore floue, pratique courante mais non dite,… Tout cela amène à être vigilant, le conseil le plus judicieux à appliquer serait de « nettoyer » ses publications sur les réseaux sociaux avant de postuler !