Pour beaucoup d’étudiants, c’est un véritable casse-tête que la question du financement d’une formation bachelor, d’autant que les frais ne cessent d’augmenter, bien plus rapidement que les salaires d’embauche. En effet, il faut désormais compter entre 5 000 et 8 000 euros par an pour le bachelor, voire même 10 000 euros dans quelques écoles de commerce. Un gros obstacle pour l’étudiant appuyé par une famille à revenu moyen et qui est plongé depuis son enfance dans un système où l’enseignement gratuit reste la norme. En conséquence, nombreux sont ceux qui sollicitent le soutien de plusieurs établissements : banques, écoles ou état.
Contrat d’apprentissage et exonérations de frais de scolarité
Le diplôme du bachelor séduit de plus en plus les étudiants de tout horizon, notamment en raison du large éventail d’opportunités auxquels il donne accès, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Cependant, son principal inconvénient est le coût à payer. Le prix d’un bachelor peut faire peur. Une des raisons pour lesquelles l’alternance y est une solution de choix ! Montrées du doigt pour leur faible diversité, les écoles de commerce multiplient désormais les initiatives en vue d’offrir un éventail de solutions et de lever les barrières financières à l’entrée. Elles proposent désormais, avec le soutien de la Conférence des Grandes Ecoles, une politique volontariste d’ouverture sociale depuis de nombreuses années, dont l’objectif est de remettre en cause les « c’est trop cher » ou « c’est pour les riches « . C’est pourquoi les dispositifs d’alternance montent en puissance dans les écoles de commerce. Ils permettre aux étudiants de faire leurs études avec un salaire et/ou des études payées. En plus de la garantie de financement, la formule de l’apprentissage constitue un atout pour les étudiants de découvrir le monde professionnel et de décrocher un diplôme doté d’une employabilité reconnue. C’est donc un vrai « coup de pouce », car l’étudiant perçoit une rémunération en plus et peut espérer, à terme, une embauche. Aussi, parce que les écoles sont conscientes que les coûts de leur bachelor peuvent les priver d’étudiants brillants qui sont issus de milieux modestes, elles consacrent des ressources importantes pour aider les élèves par le biais de prêts d’honneur, ou bien l’exonération partielle ou totale des droits de scolarité, ou encore l’étalement des règlements.
Bourses, job étudiants ou prêts bancaires
De nombreux types de bourses sont accordés en fonction de la situation financière des demandeurs. Dans les établissements ayant obtenu un visa du ministère de l’enseignement supérieur, il est possible de bénéficier de certaines bourses d’Etat du Crous. Il est aussi possible que les écoles elles-mêmes accordent des bourses de mérites ou d’excellence avec l’aide de leurs partenaires, que ce soit les entreprises ou les CCI. La demande se fait alors généralement sur dossier. En ce qui concerne les jobs étudiants, le rythme du bachelor et ses horaires aménagés offrent l’opportunité aux jeunes de travailler en parallèle à leurs formations. Il y a des boîtes qui proposent des contrats à durée indéterminées ou déterminées à temps partiel. Aussi, les Junior-Entreprises, les BDE, qui jouent souvent le rôle d’agence d’intérim au sein des écoles, peuvent permettre aux étudiants soit de travailler dans les bibliothèques, de faire du tutorat…
Dernière solution, l’emprunt. Il est bien sûr possible de se tourner vers les banques pour solliciter un prêt. La totalité des écoles disposent désormais de partenariats bancaires pour faire bénéficier à leurs étudiants de conditions préférentielles pour des prêts. Les banques proposent donc souvent des taux avantageux aux étudiants, puisqu’une fois diplômés, ces derniers sont généralement embauchés à des postes bien rémunérés. Certains établissements vont désormais plus loin, comme Toulouse BS qui propose des prêts jusqu’à 30.000 euros à taux zéro et remboursables au premier emploi. L’école a aussi négocié des crédits de 15.000 euros sans caution auprès de la BNP Paribas. Par ailleurs, les étudiants qui n’ont pas de caution familiale peuvent se tourner vers le dispositif « prêt étudiant garanti par l’Etat » et offert par 5 établissements bancaires : Banque populaire, Crédit mutuel, CIC, Caisse d’épargne et Société générale. Ce dispositif propose un accès à un prêt pouvant aller jusqu’à 15 000 euros.
Enfin, les étudiants rencontrant des difficultés financières particulières peuvent demander une aide dans le cadre du FNAU (Fonds National d’Aide d’Urgence). Le Crous peut accorder :
- une aide financière ponctuelle (secours social, frais de stage, frais liés à la santé,…),
- une aide financière annuelle assimilable à une bourse (situation de rupture familiale, d’indépendance vis-à-vis des parents,…).
Pour bénéficier de cette dernière option, il faut constituer un dossier auprès du service social du Crous et faire un entretien avec une assistance sociale. Si votre dossier est validé, la direction du Crous décidera du montant de l’aide accordée.
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