Il n’est pas né celui qui refusera de recevoir une gratification pour un travail bien accompli. Et quel meilleur ouvrier que celui qui apprend ? Page vierge sur laquelle viendront s’inscrire les réflexes inculqués par le maitre à l’élève, les stagiaires sont souvent dénigrés et leur place peu envieuse. Mais il se pourrait que 2015 soit l’année où les choses changent pour ces jeunes plein de motivation et désireux d’apprendre les usages du monde du travail.
Que se passe-t-il dans la tête des jeunes ?
Elles ne sont pas loin les années où nous parents, devions aller passer quelques semaines dans une entreprise pour apprendre le métier. Nous rendre compte de l’écart entre la théorie et la pratique, et ce jeu complémentaire entre le savoir et l’expérience. Drôle de sensation que de comparer la quantité de choses apprises en si peu de temps par rapport aux heures interminables de cours. Mais voilà, à notre époque, ce gain d’expérience suffisait. Nous étions déjà bien contents d’avoir trouvé où travailler pour nous questionner sur quoi que ce soit d’autre. Mais à autre époque, autres pratiques. Ainsi, aujourd’hui, les jeunes sont souvent obligés de cumuler les petits boulots pour d’une part se payer les études, ou à défaut, s’assurer le confort minimum. Ainsi, un stage de deux mois ou plus en entreprise n’est pas toujours vu du meilleur œil, la rudesse de la vie venant occulter les bienfaits d’une expérience sur le moyen-terme.
Tout travail mérite salaire
Afin de continuer à encourager nos étudiants en quête d’expérience, la loi relative au développement et à l’encadrement des stages prévoit depuis novembre 2014 la réglementation suivante :
Pour tout stage excédant une période de 2 mois (soit 44 jours effectifs, ou 308h) devra être rémunéré selon le modèle suivant :
- pour les stages ayant lieu à partir du 01 mars 2015 : 13.75% du plafond de la Sécurité Sociale (3.30€) X nombre d’heures, soit 22 jours (154 heures) soit 3.30×154 = 508.20€ / mois
- pour les stages ayant lieu à partir du 01 septembre 2015 : 15 % du plafond de la Sécurité Sociale (3.60€) X nombre d’heures, soit 22 jours (154 heures) soit 3.60 x 154 = 554.40€ / mois
Attention, n’oubliez pas de considérer les jours fériés comme non effectifs, et les jours de maladie comme jour comptabilisés, selon la réglementation du travail, un certificat médical peut être demandé.
Certes la nouvelle réglementation risque de créer de sérieux maux de tête auprès des services de comptable des entreprises prenant des stagiaires, mais ces derniers n’auront que plus envie de se montrer à la hauteur. Plus de raison de penser que les stages sont faits pour faire des photocopies et des cafés, il est temps de mériter son dû !